1882-2012 : 130 ans aux côtés des sapeurs-pompiers !

A l'occasion de ses 130 années d'existence, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France vous invite à (re)découvrir les concepts et moments clés qui l'ont façonnée, et font d'elle aujourd'hui encore le socle toujours plus vivant pour tous les sapeurs-pompiers. Chaque jour de la semaine, un fait marquant de son histoire vous est proposé.

lundi 30 avril 2012

[ UN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE AU CONGRES FÉDÉRAL ]





18 septembre 1999 : le jour où Jacques Chirac honore la promesse de Raymond Poincaré !

Depuis qu'elle existe, la Fédération a toujours eu des contacts fréquents avec les plus hautes autorités de l’Etat. Dès sa fondation en 1882, et la réception du président Pathoux par Armand Fallières, alors ministre de l’Intérieur, des relations soutenues s’instaurèrent avec le ministère de tutelle.
Lors des congrès, invariablement, le ministère était représenté par un haut fonctionnaire, un élu, un sous-secrétaire d’Etat... La première fois que le ministre vint en personne à un congrès fédéral fut celui de Nantes en 1924, où Camille Chautemps vint clore les débats. Par la suite sous la Ve République les visites du ministre furent de plus en plus fréquentes sur les congrès, pour être aujourd’hui totalement institutionnalisées.

Les relations avec la présidence de la République existent, elles aussi, depuis les débuts de la Fédération. Mais sous la IIIe et la IVe République, le chef de l’Etat sortait peu de l’Elysée  et n’avait pas le rôle de conduire la politique du gouvernement qui revenait au président du Conseil. En 1900, Emile Loubet fut le premier président de la République à accorder une audience à une délégation des dirigeants de la Fédération. De nombreuses autres suivirent, avec d’autres présidents, bien sûr. Une habitude se créa avec la présentation de l’équipe dirigeante fédérale au président de la République, lors d’une audience que celui-ci accordait au président de la Fédération. Ce haut patronage se marquait aussi par la nomination du Président de la République comme Président d’Honneur de la Fédération. Ce que celui-ci, invariablement acceptait.

Avec la Ve République et l’instauration d’un régime présidentiel où le Président de la République exerçait la plénitude des pouvoirs de l’exécutif, les rapports avec la Fédération s’institutionnalisèrent. La présentation du Comité exécutif au président s’ancra. Charles de Gaulle reçut même la totalité du Conseil d’Administration et François Mitterand en 1990 accueillit 600 sapeurs-pompiers à l’Elysée.

Jacques Chirac en 1987, Michel Rocard en 1989, Lionel Jospin en 2001, tous trois certainement friands de l’iode de l’air breton, vinrent respectivement au congrès de Saint-Malo, de La Baule et de Saint-Brieuc en tant que premier ministre.

Mais ce n’est qu’en 1999 que pour la première fois un président de la République vint sur le site d’un congrès. Jacques Chirac vint ainsi honorer la promesse de Raymond Poincaré qui avait accepté en 1914 de venir au congrès de Vannes (toujours la Bretagne), promesse annulée à la suite de la déclaration de guerre. 
Cette visite de Jacques Chirac, bien qu’elle se situât en pleine cohabitation, revêtit une importance particulière. Le président de la Fédération, le colonel Ory dut habilement composer avec les discours et avec la cohabitation.  Il reçut le 17 septembre M. Chevènement en tant que ministre de l’Intérieur et lui exposa les préoccupations et doléances concrètes du monde des sapeurs-pompiers. Le lendemain, en clôture du congrès, il évoqua devant le chef de l’Etat l’avenir des secours en France  et celui de la Sécurité Civile et lui proposa, comme à M. Chevenement la veille, la création d’un Secrétariat d’Etat à la Sécurité Civile. Le président de la République resta sur un discours très général mettant en avant « le pacte émouvant entre les Français et leurs Sapeurs –Pompiers ». Il devait encore avoir cette pensée en tête, quand il reçut avec émotion, des mains du président Ory, un casque F1 en évoquant sa qualité de caporal d’honneur des pompiers de la Correze.

Le président Chirac avait formé le voeu de revenir au congrès de Pau en 2005. Malheureusement un accident de santé l’en empêcha. Mais ceci fera l’objet d’une autre rubrique.

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