1882-2012 : 130 ans aux côtés des sapeurs-pompiers !

A l'occasion de ses 130 années d'existence, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France vous invite à (re)découvrir les concepts et moments clés qui l'ont façonnée, et font d'elle aujourd'hui encore le socle toujours plus vivant pour tous les sapeurs-pompiers. Chaque jour de la semaine, un fait marquant de son histoire vous est proposé.

mardi 14 août 2012

[ LES CELLULES MOBILES CMIR ]



Les Cellules Mobiles d’Intervention Radiologique

L’évolution de notre société s’est accompagnée de la création de risques nouveaux et cela depuis plus de trente ans. Le risque radiologique résulte de l’utilisation de sources radioactives dans des domaines très divers (industrie, médecine, ..), ainsi que dans le transport, dans les déchets, dans l’industrie électronucléaire et le combustible. Ce risque se particularise par l’absence de signes extérieurs pouvant indiquer le danger et par l’extrême sensibilisation de l’opinion publique à son égard.
Cette mission complémentaire prouve les capacités d’adaptation à l’évolution des risques des sapeurs-pompiers, et leur faculté de les prendre en compte.
En vue de renforcer le dispositif opérationnel assurant la protection des populations face aux risques radiologiques du temps de paix, la Direction Générale de la Sécurité Civile a décidé de créer en 1980, des équipes spécialisées d’intervention (équipes de reconnaissances) capables d’effectuer sur le terrain des mesures précises de radioactivité destinées à être complétées et approfondies par des mesures précises pratiquées par les équipes sapeurs-pompiers de la CMIR (équipe de reconnaissance).

Missions générales des CMIR
En collaboration avec le CEA, le SCPRI (aujourd’hui IRSN) et EDF, la profession a mis en place avec le soutien du Ministère de l’Intérieur -  Direction de la Sécurité Civile, les équipes spécialisées, les formations associées avec l’appui et  l’expertise de ces organismes dédiés à la radioprotection dès 1980.
Ces équipes disposant depuis d’un matériel fiable et perfectionné, dont les responsables ont suivi une formation spécifique, constituent un élément capital du dispositif global d’intervention radiologique. En particulier, elles comblent la lacune qui existait entre les anciennes équipes locales sapeurs-pompiers et les moyens du CEA, du GIE et de l’IRSN très performant, mais exigent des délais d’intervention généralement plus longs.
En outre, la constitution de telles équipes permet aux préfets concernés de prendre, en toute connaissance de cause, les mesures conservatoires dictées, en cas d’accident concernant une installation nucléaire ou au cours d’un transport de matière radioactive, par la protection des populations.
Les CMIR ont pour mission une assistance technique d’urgence en cas d’accident ou d’incident à caractères radiologiques liés aux diverses utilisations de la radioactivité.

Organisation des CMIR
Il existe plus d’une vingtaine de CMIR réparties sur le territoire national. Chaque cellule dispose d’une gamme complète d’appareil de mesure des différents rayonnements analogues aux équipements de dosimétrie, de radioprotection, de balisage, de prélèvements et de transmissions.
Les hommes la composant sont formés par l’ENSOSP, en relation avec les organismes spécialisés (IRSN, CEA, EDF, ..). L’Ecole Inter-régionale de Metz a servi de cadre au groupe de travail chargé d’étudier, à la demande du Ministère de l’Intérieur, les moyens d’exploiter au maximum le potentiel opérationnel des CMIR, et notamment d’élaborer le manuel pédagogique et les programmes d’instruction applicables à toutes les unités de ce type existant en France, et d’élargir leur dotation en matériel.
Ces différentes missions ont été réalisées entre 1980 et 1982, date d’édition et de diffusion par l’imprimerie nationale du manuel d’intervention face au risque radiologique à destination des officiers de sapeurs-pompiers. Les auteurs de cet ouvrage représentaient les principaux partenaires de la radioprotection, civils et militaires, industriels et pouvoirs publics.

Evolution des CMIR
L’accident de Tchernobyl en 1986 va conforter les évolutions qui étaient en cours.
La collaboration entre le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de la Santé (SCPRI) et le Groupe de Metz s’est poursuivie et a permis de compléter les unités CMIR d’un véhicule spécifique dédié au contrôle anthropogammamétrique (le « master Gémini ») des impliqués et des intervenants.
Ainsi les 23 CMIR ont été renforcées par 6 véhicules Gémini répartis sur le territoire national entre 1988 et 1990. L’étude, la conception, la réalisation ainsi que la formation des intervenants ont été portées par le SCPRI.
Un fascicule complémentaire à l’attention des médecins parait en 1985, puis deux mises à jour au manuel de radioprotection à l’usage des sapeurs-pompiers sont éditées en 1987 et 1992.
Avec la parution du Guide National de Référence RAD en 2002, l’ensemble du dispositif est formalisé à travers une définition précise des rôles et missions de chaque équipe RAD, ainsi que la déclinaison du cursus de formation radiologique, et mentionne l’équipement de base constituant les différentes équipes opérationnelles.

L’impact du livre blanc
L’approche du risque NRBCe initiée par le « livre blanc sur la défense et la sécurité nationale » commandé par le Président en 2008, amène la profession à travailler sur une concertation pluridisciplinaire du risque.
Ainsi la prise en compte du risque radiologique s’effectue à travers cette nouvelle approche (dont la circulaire 800) et va être renforcé par des équipements complémentaires que sont les VDIP.

BF

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