En 1915, la guerre qui ne devait durer que quelques mois devient une guerre d’usure. Les pertes sont effroyables, les français souffrent.
Dans Le Sapeur-Pompier, le Tableau d’honneur des sapeurs-pompiers français gradés ou non gradés tués à l’ennemi ou décédés des suites des blessures ou de maladies dans les hôpitaux est de plus en plus long.
Toutes les forces de la France sont requises, aussi bien psychologiques que matérielles. Pour participer à l’effort de guerre, les Français portent ce qu’ils peuvent avoir en or aux Caisses de l’Etat.
La Fédération lance alors un appel aux sapeurs-pompiers de France : à l’exemple de ces français qui participent à la défense nationale, pourquoi les sapeurs-pompiers ne verseraient-ils pas à leur tour les médailles, palmes et couronnes en or qui dorment dans leurs coffres ou dans leurs vitrines ?
Deux camarades l’ont déjà fait d’ailleurs à la date du 1er octobre 1915. Il s’agit du Lieutenant Diebold de Chelles et le capitaine Guémard de Fontainebleau. Ils versèrent à la Banque de France les médailles d’or gagnées par leurs compagnies dans les concours. En échange, on leur remet un reçu de leurs dépôts accompagnés de la valeur du poids de l’or remis à raison de 3frs10 le gramme. Ce reçu ira remplacer les médailles dans la vitrine et l’argent recouvré à la caisse des Amicales qui le répartiront à leur tour entre les mobilisés de leurs compagnies.
Ainsi, en 1916, différentes compagnies se mobilisent pour remettre leur or dans les caisses de l’Etat et le Sapeur-Pompier de conclure :
« Est-il exemple plus beau de dévouement, de générosité et de foi inébranlable dans la victoire de la France ? »
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