1882-2012 : 130 ans aux côtés des sapeurs-pompiers !

A l'occasion de ses 130 années d'existence, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France vous invite à (re)découvrir les concepts et moments clés qui l'ont façonnée, et font d'elle aujourd'hui encore le socle toujours plus vivant pour tous les sapeurs-pompiers. Chaque jour de la semaine, un fait marquant de son histoire vous est proposé.

jeudi 19 avril 2012

[LA MAISON DES SAPEURS-POMPIERS]



La prémonition de 1955

Regardez-bien cette image parue dans le Sapeur-Pompier magazine. Ne vous rappelle-t-elle pas l’immeuble de la rue Bréguet ? Regardez le titre « Maison du Sapeur-Pompier ». Regardez ce qui est proposé pour acquérir un tel immeuble : « une souscription ». Regardez enfin le nombre de sapeurs-pompiers dont la Fédération entend être l’organe d’union : 250 000 ! Et pourtant nous ne sommes qu’en 1955 ! 

La Fédération est logée dans un appartement exigu au 22, rue de Dunkerque à Paris. Elle n’a pas l’argent pour acquérir un tel immeuble, et d'ailleurs, la Fédération ne comporte que 158 000 membres, bien loin des 250 000 évoqués qui ne seront atteints que 50 ans après !


Alors ? C’est peut-être de la prémonition ! C’est surtout un acte de foi ! Foi dans ses forces car il fallait oser le proposer ce projet, foi dans son avenir car il est difficile et erratique le chemin qui consiste à fédérer et cela relève de l’espérance que d’évoquer 250 000 membres !  Foi dans ses successeurs car si cette idée ne peut aboutir, il ne fait pas l’ombre d’un doute pour le colonel Pierre Collinet, alors président de la Fédération, que ce qui n’a pu se faire là, une autre équipe, un autre homme le fera. Plus tard. Le moment venu.

En 1997, il est là cet homme. C’est Daniel Ory, qui vient d’être élu parmi trois candidats. Au sein de sa campagne figure le vieux projet de 1955 sur la « Maison des sapeurs-pompiers ».  Du genre à tenir ses promesses, il met en route le projet dès son élection. D’abord, « la maison des sapeurs-pompiers » doit regrouper toutes les instances fédérales : la Fédération, l’Oeuvre des pupilles, la Mutuelle nationale. Les dernières années ont été parfois tumultueuses entre la Fédération et l’Oeuvre, mais Daniel Ory imprime un souffle nouveau et convainc. Mais ce n’est pas tout. Cette maison doit être aussi la Maison de tous les sapeurs-pompiers. Alors même si les instances fédérées ont l’argent pour acquérir un bel immeuble, comme en 1955 il lance une souscription afin que tous les pompiers de France aient l’occasion de faire une acquisition collective. Cette participation sera matérialisée par des briques,et même si elle ne connaît pas le succès escompté, la démarche a marqué les esprits et tous les pompiers de France se reconnaîtront dans cette Maison !

L’immeuble du 32 de la rue Bréguet correspond aux besoins exprimés par le cahier des charges, il permet un développement des surfaces important quand les locataires qui occupent deux niveaux seront partis et il rentre dans les possibilités financières de nos instances. Son acquisition est décidée par le Conseil d’Administration du 25 Novembre 1999. Certains accuseront Daniel Ory d’avoir ruiné la Fédération.
L’immeuble sera fini de payer en 2007.  Après Reims,  la rue de Chateaudun,  la rue Taitbout, la Bourse du Commerce, le 22 puis le 27 de la rue de Dunkerque, la Fédération occupe son septième siège.

Cet immeuble sera aussi le siège de l'œuvre des Pupilles, de la Mutuelle (depuis 2010) du Comité Technique International du Feu, de la Société européenne de Médecine des sapeurs-pompiers et servira de lieu de réunion, comme Daniel Ory le voulait, à tous les pompiers et à toutes leurs organisations ou associations (syndicats, associations sportives, organisations non gouvernementales etc.)

En 2012, les travaux de réoccupation de deux niveaux sont décidés par le Conseil d’administration de la Fédération.

Daniel Ory a donné corps au projet de 1955 !  Cette maison est un sensationnel signe de fidélité des pompiers de France à leur Fédération et l’extraordinaire symbole de la solidarité extratemporelle qui unit ces hommes !

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