1882-2012 : 130 ans aux côtés des sapeurs-pompiers !

A l'occasion de ses 130 années d'existence, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France vous invite à (re)découvrir les concepts et moments clés qui l'ont façonnée, et font d'elle aujourd'hui encore le socle toujours plus vivant pour tous les sapeurs-pompiers. Chaque jour de la semaine, un fait marquant de son histoire vous est proposé.

lundi 23 avril 2012

[ BEAU COMME UN FOURGON ]



Entre le milieu du XVIIe siècle (où il est apparu) et le début du XXe, le nom de Fourgon, en première intention, désigna une longue voiture couverte (hippomobile puis automobile) utilisée par les militaires et par les préposés aux voyages pour emporter bagages, provisions, meubles, etc.
Entre autres sens, il s’imposa pour « fourgon cellulaire », aussi bien que pour « fourgon funéraire » ; et, dès l’apparition du chemin de fer, pour « fourgon de tête [ou] de queue (marchandises) ». Notre époque a vu naître les fourgons blindés, genre « tirelires à roulettes », terrain de chasse des braqueurs. Et, depuis 1910, notre fourgon [d'incendie] fait florès pour désigner l’engin spécifique de lutte contre le feu (et de sauvetage). Il y eut le célèbre FM (fourgon mixte), l’emblématique FPT (fourgon-pompe tonne), encore bien présent. Et puis se sont affichés le FPTDA (fourgon-pompe tonne-dévidoir automobile), le FPTGP (fourgon-pompe tonne grande puissance) et autres fourgons plus spécialisés les uns que les autres.

On aimerait pouvoir indiquer l’origine du mot. On ne l’ose, tant elle se révèle obscure. Comme qui dirait le brouillard pour nos linguistes… Figurez-vous que certains retrouvent dans fourgon le sens de la ridelle des charrettes, une pièce ressemblant au dispositif métallique (fourgon aussi, datant de 1080) qui servait à attiser le feu. D’où les verbes fourgonner et tisonner. Il faut admettre que le rapport échappe à l’entendement commun. Comme quoi l’étymologie n’est pas toujours lumineuse.

BL

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