1882-2012 : 130 ans aux côtés des sapeurs-pompiers !

A l'occasion de ses 130 années d'existence, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France vous invite à (re)découvrir les concepts et moments clés qui l'ont façonnée, et font d'elle aujourd'hui encore le socle toujours plus vivant pour tous les sapeurs-pompiers. Chaque jour de la semaine, un fait marquant de son histoire vous est proposé.

lundi 9 avril 2012

[ IL Y A POMPIER ET... POMPIER ]



 N’allons pas croire que le substantif pompier n’ait servi qu’à désigner un combattant du feu dès 1750 (variante vers 1800 : garde-pompe). On lui connaît d’autres significations, à commencer par celle appliquée antérieurement à tout fabricant de pompes.

Pompier aussi, l’ouvrier qui assure le fonctionnement des pompes d’évacuation ou des pompes à vide. Plus étonnant : ce (cette) pompier(ère) qui, dans le langage de l’habillement sur mesure, n’est autre qu’un(e) retoucheur(euse) de vêtements, spécialement de pantalons.

Et puis, adjectif et nom, voici un autre pompier, mot lancé par allusion aux casques pompeux de « soldats du feu » français au XIXe siècle : ils rappelaient ceux dont les peintres néoclassiques coiffaient leurs guerriers grecs et romains. L’assimilation, carrément dévalorisante, fut vite faite, et les critiques qualifièrent (c’est toujours le cas !) d’« art pompier », de « style pompier », la peinture puis la littérature traitant de sujets académiques rebattus de façon banale et plate (pompiérisme). Le « pompier », alors, désigna le peintre ou l’écrivain qui donne dans ce style déprécié.
Des locutions s’ensuivirent, qui forcément nous interpellent, comme « un discours pompier (conventionnel et emphatique) ».

Enfin, ce qui n’a rien à voir, retenons les « boutons de pompier », inflorescences de la bardane (plante médicinale), qui s’attachent avec insistance aux étoffes vestimentaires.

BL

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