« Y a le feu ! » : une exclamation faite d’inquiétude, voire de frayeur. Elle peut devenir un cri : « Au feu ! » Un cri qui d’emblée signifie « au secours ». Alors, le secours a déjà un visage : celui, précisément, de combattants du feu...
Peut-être que, rentrés à la caserne, ceux-ci diront : « On a fait un beau feu. » (Nous l’avons tous dit et répété.) En fait, ils auront combattu un incendie. Car, en soi, le feu (mot attesté en français dès 890, issu du latin focus, « foyer », au sens familial) n’appelle pas de combat : depuis la première étincelle des origines, qui n’alla pas de soi, il se révèle même comme l’ami de l’homme. Comment vivre sans lui ?
Peut-être que, rentrés à la caserne, ceux-ci diront : « On a fait un beau feu. » (Nous l’avons tous dit et répété.) En fait, ils auront combattu un incendie. Car, en soi, le feu (mot attesté en français dès 890, issu du latin focus, « foyer », au sens familial) n’appelle pas de combat : depuis la première étincelle des origines, qui n’alla pas de soi, il se révèle même comme l’ami de l’homme. Comment vivre sans lui ?
Repéré en français vers 1580, le mot incendie, lui, nous vient du latin incendium et de l’ancien provençal encendi. Ses premiers pas dans notre langue furent hésitants : durant tout le XVIIe siècle, les gens de lettres le tinrent pour vulgaire, lui préférant embrasement, qui marquait mieux le passage du feu domestique et contenu au « feu non maîtrisé dans le temps et dans l’espace, conduisant à l’embrasement d’un édifice, d’une maison, d’une forêt, etc. » (Wiktionnaire).
Par la suite, le mot incendie et son dérivé incendier (« mettre en feu ») s’inscrivirent résolument dans le drame, alors qu’embrasement et embraser, eux, se déportèrent un peu vers le domaine festif ou artistique, désignant des illuminations (l’embrasement de la tour Eiffel ou de Notre-Dame). Mais, hélas, chaque été, des forêts s’embrasent encore.
BL
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