Créé en 1978 par les
Sapeurs-Pompiers de Paris, après des sinistres de grande importance, ce plan de
secours a laissé la place en 2005 à une annexe du Plan Orsec, le Plan N.O.V.I.
(nombreuses victimes).
Déclenché par le Préfet en
présence de sinistres avec de nombreuses personnes impliquées, ce plan de
secours départemental a permis d’adapter chaque territoire aux moyens dont il
disposait en matière de partenaires de l’Aide Médicale d’Urgence mais aussi
d’ambulanciers privés et d’associations de Sécurité Civile.
La structure reposait sur trois
piliers :
- unicité
de commandement sur le site avec une filière incendie et une filière secours à
personnes.
-un
Poste Médical Avancé permettant le conditionnement des victimes et le triage
avant l’évacuation.
- l’organisation
rationnelle des moyens.
Mais l’intérêt de la préparation
d’un Plan Rouge réside dans l’adaptation au terrain des notions de médecine de
catastrophe. L’utilisation d’un langage commun avec une terminologie, une doctrine
partagée par tous les acteurs du secours en situation de crise.
Le Plan Rouge a été le trait
d’union entre une médecine d’urgence de tous les jours et une médecine de
catastrophe pour laquelle les professionnels de médecine étaient préparés mais
qui était loin du traitement d’un accident de bus ou d’un carambolage sur
l’autoroute.
Le Plan Rouge a permis à chacun
de conceptualiser une adéquation entre des besoins et des moyens et d’investir
dans des matériels standardisés pouvant être mutualisés, évitant ainsi une
politique trop onéreuse. Avant cela, les centres de secours investissaient dans
du matériel qui ne servait que très peu. Cette nouvelle organisation des moyens
a permis à chacun de s’équiper, par secteur et donc de rationnaliser l’achat de
matériel.
Le Plan Rouge a permis aussi
d’effectuer des recherches sur des techniques et des matériaux innovants
s’adaptant à des terrains d’action différents.
Il a également donné la
possibilité aux membres du S.S.S.M. d’utiliser leur quotidien en matière de
secours à personnes et de l’adapter aux situations exceptionnelles, chacun
d’entre eux étant conscient que l’on fait bien en situation de crise ce que
l’on fait facilement au quotidien.
La mise en place du plan rouge
est l’exemple type d’une philosophie sapeur-pompier. Cela a permis d’installer
une véritable doctrine, un langage commun à tous les sapeurs-pompiers et
acteurs des secours en cas d’afflux de victime. Cela également donné une
structure, une ligne de conduite dans tous les départements de France. Le but
étant, en cas de situation de secours à de nombreuses victimes, de gérer un
maximum de cas avant le transport des victimes afin que l’arrivée à l’hôpital
se passe le plus calmement possible.
Le plan rouge est devenu un
véritable état d’esprit pour les sapeurs-pompiers qui l’applique de manière
naturelle. Il n’était pas rare de voir un plan rouge déclenché après que les
victimes eurent été évacuées !
Alors…n’oublions pas le Plan Rouge.
JYB
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire