Comme toute grande innovation,
celle du GRIMP est venue du terrain, de la volonté d'un ou deux hommes.
Une histoire simple, une histoire
exemplaire, une histoire de la vraie vie...
Il était une fois, dans les
années 80 …
Dans une petite ville de la
Lozère, deux hommes discutent au coin d'un bar. L'un, officier de
sapeur-pompier d'un grand centre de secours auvergnat, l'autre sapeur-pompier
volontaire du petit centre local.
Le premier explique au second,
grand spéléologue explorateur et innovateur, les problèmes que ses
" gars " rencontrent sur intervention lors d'opérations de
sauvetage avec leurs gros cordages armés en chanvre de 20 mètres de long
(seulement), les nœuds de chaise, de batelier...
Notre pompier volontaire spéléo
lui explique que lui descend des puits verticaux de plus de 100 mètres sans
problèmes.
De cette discussion germa l'idée
d'utiliser les techniques des spéléos chez les pompiers.
L'esprit pragmatique de ces
pompiers transforma rapidement cette idée en réalité et les premiers pompiers
auvergnats se retrouvèrent à Florac, dans la grange de notre pompier spéléo,
pour la théorie et sur les multiples sites (sur comme sous terre) de cette
magnifique région. Les TNS (techniques nouvelles de sauvetage) étaient nées.
Les TNS se sont calées sur les
autres formations spécialisées de l'époque en 3 niveaux : TNS1, 2 et 3.
Après quelques années de bons et
loyaux services, elles furent rattrapées par la patrouille de la réglementation
et accouchèrent le 18 août 1999 d'un GNR (Guide National de Référence) relatif
au Groupe de Reconnaissance et d'Intervention en Milieu Périlleux ; les
GRIMP sont officiellement nés.
Morale de l'histoire : hier
comme aujourd'hui, les vraies innovations, les vraies évolutions viennent du
terrain. Ce n'est que par la volonté résolue et déterminée des sapeurs-pompiers
que notre profession, nos techniques, notre efficacité ont progressé et
progresseront encore avec toujours le seul et même objectif de tout
sapeur-pompier : être plus efficace pour mieux porter secours.
PP
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