Dès son origine, la Fédération a
porté la voix des sapeurs-pompiers de France auprès des élus et des pouvoirs
publics. Cette fonction a même été centrale lors de sa fondation, en réaction à
l’absence de toute consultation des sapeurs-pompiers par l’administration
centrale, lors de la préparation du décret de 1875, justement parce que les
sapeurs-pompiers n’avaient pas de représentation nationale. Et les
sapeurs-pompiers avaient des positions à faire connaître et valoir.
Respectueusement mais fermement.
Cette audience se construisit petit à petit,
mais dès le début du XIXème siècle, la Fédération était déjà devenue
l’organisation nationale de référence à laquelle on s’adressait pour avoir
l’avis officiel des Sapeurs-Pompiers. Ce qui ne voulait pas dire pour autant
que l’on sollicitait très souvent cet avis. Alors la Fédération prit l’habitude
dès son origine de le donner sans attendre qu’on la sollicite pour le faire,
notamment aux tribunes qui lui étaient offertes, et en premier lieu celle de
son Congrès National. Un dialogue automatique et préalable à toute décision,
entre la Fédération, les pouvoirs publics et les associations d’élus fut long à établir et à imposer. Ce fut
un combat permanent, qui est
d’ailleurs toujours d’actualité aujourd’hui, de ses dirigeants pour y parvenir,
avec des résultats certains qui
permet à la Fédération de tenir, enfin, son rôle d’instance de réflexion de
critique et de proposition. Cependant, la Fédération, pour être digne de ce rôle,
s’est forgée une discipline interne qui permet de construire la position fédérale
à partir des propositions de la base relayées par les Unions départementales,
par les commissions fédérales, par une commission spéciale de synthèse, avant
d’être transmise au Comité Exécutif qui la transmet au Conseil
d’Administration pour être votée.
Ce n’est qu’après cette validation,
que le président, au nom des sapeurs-pompiers de France, pourra la faire
valoir. Parfois, pour des décisions importantes, la préparation est longue et nécessite
de nombreux aller-retour avec la
base.
L’avis porté par le président et
son comité exécutif provient d’une voix unique et consensuelle ! Mais ce
n’est pas suffisant. Empreints des valeurs de la Nation dont ils sont l’un des
bras immanents, contribuant à la construction de l’Universalisme de la République,
c’est-à-dire la quête d’un bonheur républicain, la Fédération ne défend pas la
somme des intérêts individuels des Sapeurs-Pompiers, ni même un intérêt
collectif, mais porte bien la contribution des sapeurs-pompiers de France à
l’Intérêt général de la Nation. Un intérêt certes, vu à travers le prisme des
sapeurs-pompiers. Souvent elle proposera, certes, de promouvoir les
sapeurs-pompiers, mais parce que ceux-ci sont indispensables à l’intérêt général
de la Nation, et non pas pour des considérations liées à leur existence. Les
Sapeurs-Pompiers n’existent que parce qu’il y a des secours à délivrer.
Et c’est parce que, il y a ce
souci permanent de porter l’avis synthétisé de ceux qui agissent
quotidiennement au nom de la Nation, dans l’intérêt de ses membres, cette
absence de recherche d’intérêt personnel, cette volition de ne servir que les autres, la société, la
Nation, cette façon de vivre en mettant l’Homme au cœur de toute préoccupation et de tout projet, de la part
des Sapeurs-pompiers que cette parole portée par leur Fédération peut être
forte. Forte et anticipatrice. En effet, cette voix émanant de la Nation est
comme la Nation, porteuse de modernité, de progrès. Elle est visionnaire,
novatrice et invente l’avenir, pour précéder l’évolution du monde et non pas la
suivre, pour toujours être performante pour les causes qu’elle défend et prévenir
les risques.
Elle est portée d’un seul cœur,
elle est forte et unie, elle est vigoureuse et incisive, elle est moderne la voix
des Sapeurs-Pompiers de
France. Elle contribue à
l’Universalité de la France !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire