1882-2012 : 130 ans aux côtés des sapeurs-pompiers !

A l'occasion de ses 130 années d'existence, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France vous invite à (re)découvrir les concepts et moments clés qui l'ont façonnée, et font d'elle aujourd'hui encore le socle toujours plus vivant pour tous les sapeurs-pompiers. Chaque jour de la semaine, un fait marquant de son histoire vous est proposé.

lundi 16 avril 2012

[DU GARDE-POMPE AU SAPEUR-POMPIER]



Sapeur-pompier : les circonstances plus fortes que la sémantique !

On ne peut forcer l’histoire, on ne peut forcer les mots, on ne peut prêter aux mots des significations qu’ils n’ont jamais eues ! Il en est ainsi du terme «  sapeurs-pompiers ».  
Avant 1811, les premiers pompiers étaient les « gardes-pompe ». C’est la dénomination qu’avait donné le décret de 1722, relatif à l’organisation des secours contre l’incendie à Paris, aux hommes chargés de mettre en œuvre les pompes à bras, de les entretenir et de les remiser dans des locaux dédiés à cet effet. Ils étaient les gardes-pompe et cette dénomination fut adoptée, d’une manière générale, dans toutes les villes où était organisée une compagnie équipée de pompes à bras.

Cette appellation eût pu être conservée jusqu’à aujourd’hui sans que jamais quelques compétences ou missions fussent retirées ou ajoutées à ceux qui se seraient appelés ainsi.  Le vocable « sapeur-pompier » n’ajoute aucune valeur opérationnelle supplémentaire à ceux qui le porte. La preuve en est avec les marins-pompiers qui ont les mêmes missions que leurs collègues sapeurs-pompiers quand ils ont en charge la défense d’une cité.  

Le nom de Sapeurs-Pompiers est né de la volonté de Napoléon de réformer, après l’incendie tragique de l’ambassade d’Autriche à Paris en 1811, l’organisation des secours de la capitale. Il donna aux gardes-pompe une organisation militaire.  Comme l’un des travaux les plus efficaces en cas d’incendie, est de saper tous les éléments porteurs et liants pour éviter la propagation, l’empereur leur donna le nom de sapeurs-pompiers.  Etant donné que  le régiment des sapeurs-pompiers de Paris était la référence absolue qu’on essayait  d’imiter  dans la dénomination, dans l’uniforme, l’équipement, partout en France, on eut des sapeurs-pompiers. Ils  prirent la hache comme emblème qui, même si elle ne sert plus beaucoup aujourd’hui, est toujours portée fièrement par la garde au drapeau. 

Cependant, cette dénomination connait depuis quelques années sa revanche  en prenant  un sens et une épaisseur authentiques :
  • d’une part en valorisant, à travers le monde, le modèle français des secours. Derrière cette dénomination de « sapeur-pompier » qui est très spécifique à notre pays se profilent immédiatement les concepts d’émanation de la Nation que donne l’engagement citoyen  aux pompiers français , avec ses corollaires de la complémentarité volontaires-professionnels, de polyvalence sur l’un des spectres de missions le plus large au monde, sur la consubstantialité entre le mode d’organisation normatif et associatif.
  • en conférant d’autre part le vocable « sapeurs-pompiers » inscrit comme tel dans le marbre de la loi et de la tradition aux seuls pompiers pratiquant le service public au nom des missions régaliennes de l’Etat, à l’exclusion de tous les pompiers privés ou appartenant à d’autres administrations (pompiers d’installations militaires par exemple). Ceci  d’ailleurs, sans donner une quelconque supériorité des uns par rapport aux autres et sans vouloir écarter quiconque de la grande fraternité des pompiers (la Fédération qui les accueille tous en est l’exemple patent).

Synonyme de « ceux qui se dévouent, au nom des leurs, pour les leurs », les sapeurs-pompiers français peuvent être très fiers de leur nom !

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